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17#Dinalpin A110 : la version accessible de la Berlinette.

L’Alpine A110, bien plus qu’une simple voiture de collection, c’est une véritable icône de l’automobile Française. Elle a marqué toute une génération par son palmarès impressionnant, les pilotes de légende qui l’ont conduite et son design inimitable, capable de faire chavirer même les plus endurcis.

Affectueusement surnommée « la Berlinette », elle s’est rapidement imposée comme un incontournable dans les garages des collectionneurs passionnés. Cependant, son prix a littéralement explosé au cours de la dernière décennie, la rendant inaccessible pour nombre d’amateurs. Pourtant, une alternative existe pour ceux qui rêvent de retrouver les sensations uniques de conduite, l’agilité et l’ambiance si particulière de l’A110 : la Dinalpin A110.

Souvent méconnue, la Dinalpin n’est ni une réplique ni une reconstruction approximative. Il s’agit bel et bien d’une version officielle de l’A110 produite au Mexique sous licence Alpine. Quasiment toutes les pièces sont identiques à celles de la version française, seul le nom change… ainsi que le prix. Rares sur le marché, ces voitures dépassent rarement les 45 000 euros, soit environ la moitié du prix d’une véritable Alpine A110 européenne.

L’histoire de la Dinalpin commence en 1962, lorsque Dina, un constructeur mexicain spécialisé dans les poids lourds, collabore avec Renault via la FASA (filiale espagnole du groupe). Ensemble, ils produisent des Renault 4, 8, 10, 12 et même des Dauphine.

En 1965, Renault voit dans ce partenariat une occasion de réduire ses coûts de production et crée avec Dina la marque Dinalpin (contraction de Dina et Alpine). Les modèles Dinalpin étaient motorisés par les blocs 1100 cm³ et 1300 cm³ issus de la Renault 8. Environ 70 % des pièces provenaient du Mexique, tandis que le reste venait de France, puis d’Espagne à partir de 1967.

Trois modèles furent proposés : l’A110 Berlinette, la plus connue. L’A110 Cabriolet, rare et recherchée. Et la GT4, une version 2+2 plus confortable, destinée à une clientèle plus large. La production s’interrompit en 1967, année où les accords entre Alpine et Dina prirent fin. Au total, seulement 596 exemplaires furent construits durant cette courte aventure industrielle.

Aujourd’hui, de nombreuses Dinalpin ont été transformées, à tort, en Alpine A110, le nom français étant plus valorisant sur le marché de la collection. Pourtant, une authentique Dinalpin A110 représente un excellent compromis : elle offre le charme, le comportement et les sensations de la mythique Berlinette, pour un budget bien plus accessible. Le parfait équilibre entre authenticité et accessibilité.

Calvin Fatin.